mercredi 28 novembre 2007

Toutes les questions...

...que l'on se pose sur la FIV en 200 questions et 200 réponses.
Le document est disponible à cette adresse.
Pour les paresseux, un petit résumé (non exhaustif) :


- sur les causes d'infertilité : dans 1/3 des cas, la cause est féminine ; dans 1/3 des cas, elle est masculine ; dans un peu moins 1/3 des cas, la cause est mixte ; dans 10% des cas, il n'y a pas d'explication


- pour ceux qui essaieraient d'avoir un bébé couette alors qu'ils sont dans le circuit de traitement : les grossesses spontanées arrivent dans 3 à 5% des cas



- il y a corrélation entre le nombre d'ovocytes recueillis  à la ponction et le taux d'oestrogène (estradiol)  dans le sang ; la lecture  des analyses de sang  fournit donc des indications. 



-le nombre d'ovocytes produits est fonction de la stimulation, et donc de la dose de FSH administrée ; il est aussi fonction de l'âge (plus on vieillit, moins il y en a), et de la personne (chacun répond plus ou moins bien au traitement) ; l'indication intervient peu dans le nombre d'ovocytes produits, sauf dans le cas d'ovaires polykystiques ou la réponse est plus importante.



-la qualité des ovocytes est hétérogène, ce qui explique que certains ovocytes soient utilisés et pas d'autres. Ceci dit, il parfois peu évident de déterminer la qualité de l'ovocyte, que ce soit lors du monitorage ou après la ponction. Statistiquement, plus le nombre d'ovocytes produits est élevé, plus on a de chance d'en trouver de bonne qualité.




-sur le taux de cancer à long terme : apparemment il n'y a pas d'incidence du traitement sur les chances de développer un cancer à terme. Le dépliant conseille de se limiter à 2 ou 3 tentatives annuelles 



-sur la qualité des spermatozoides : elle fluctue au cours du temps, sur des périodes assez courtes ; elle baisse avec l'âge à partir de 30 ans ; elle est influencée par la fièvre, le tabac, la prise de certains médicaments, l'alcool, l'état de santé global, le délai d'abstinence, qui doit être de 2 à 5 jours



-sur le processus de fécondation : il dure une vingtaine d'heures, et à son issue on a environ 60% de fécondations. Les paramètres qui interviennent : la qualité des ovocytes, des spermatozoïdes, ainsi que des problèmes d'ordre technique


-sur le développement des embryons : il est fonction de la qualité des ovocytes et de la présence éventuelle d'anomalies chromosomiques, qui arrivent dans 50% des cas. 


- sur la nidation : elle s'effectue pour 10% à 20% des embryons. Les chances de nidations varient en fonction de la réceptivité de l'utérus ; le traitement peut perturber cette réceptivité. L'âge agit de manière défavorable sur la réceptivité. La durée d'infertilité, ainsi que le rang d'essai de la FIV sont corrélés au taux de nidation. Le taux de fécondation est également corrélé au taux de nidation. Le mode de vie (transports, vibrations) n'intervient pas dans le taux de nidation


-le taux de grossesse par tentative baisse avec l'âge, ou le rang de la tentative, et augmente avec le nombre d'embryons transférés. En gros, il est fonction des facteurs sus-mentionnés.

Des chiffres

Je lisais l'autre jour le rapport de l'agence de biométrie. Les principaux chiffres du rapport sont donnés ci-après :
Chaque année, les traitements entamés se répartissent comme suit :
- 50 000 pour l'IAC
-50 000 pour les FIV, avec en plus 10 000 transferts d'embryons congelés.
Ca fait donc en tout 110 000 traitements PMA.
Ca fait pas mal, non? C'est dire que l'infertilité est, à ce niveau, un vrai problème de société, mais qui ne fait pas trop de bruit, finalement.
De ces essais sont nés 17 000 enfants. Soit 2,3% du total des naissances enregistrées par l'INSEE (qui doivent donc se monter à environ 850 000).
Pour ce qui concerne les FIV ICSI (Pour les FIV simples, c'est à peu près pareil), voici un tableau extrait du rapport, qui donne quelques chiffres :



En 2004, il y a eu 26 979 ponctions d'ovocytes en FIV ICSI (contre 20 487 en FIV).
En FIV ICSI, ces 26 979 ponctions ont donné lieu à 24 614 transferts. Ca veut dire, en clair, qu'environ 10 % des ponctions ne donnent lieu à aucun transfert d'embryon. Ca parait peu. Mais au regard de l'énergie investie dans le traitement, ces 10 % là sont en fait importants.
Mais passons.
Ces 24 614 transferts donnent lieu à 6 546 grossesses. Ca fait 27%. Autrement dit, sur 100 couples qui effectuent le transfert, 73 se retrouvent tout bêtes au bout de deux semaines. 
Quant à ceux pour lesquels l'aventure continue, il ne sont pas encore au bout de leur peines : car ces 6546 grossesses ne donneront lieu qu'à 5 014 accouchements. Soit environ 75%. Mais là encore, ça fait quand même 25% de déçus.
Ce qui fait que pour 100 ponctions, on a 19 accouchements. 
Le tableau suivant récapitule les chiffres qui concernent les ovocytes et leur devenir.



En 2004, il y a eu 9,7 ovocytes par ponction en moyenne. (Moi je me situe plutôt autour de 7 ou 8). Sur ces 9,7 ovocytes, environ 75% ont été utilisés. Et sur ceux qui ont été utilisés, 62,8% ont donné des embryons. Ce qui fait que pour 9,7 ovocytes recueillis, il y a eu 4,6 embryons produits. Nous on est plutôt à 3 (on en jette un à la poubelle à chaque fois à peu près, car il n'est pas congelable).
Voilà, c'est tout pour les chiffres. J'essaierai d'en trouver d'autres, c'est toujours utile.



mardi 27 novembre 2007

La Fiv, mode d'emploi 2

Les réjouissances occasionnées par le traitement : suite  du billet posté le 20 novembre 2007.


Après une dizaine de jours de traitement, on engage le monitorage. Donc :

-prise de sang pour dosage hormonal le matin ; on explique tout à chaque fois : on montre l'ordonnance, toujours la même, attention, les analyses doivent être faxées avant telle heure au spécialiste, non, les résultats ne sont pas interprétables , car c'est pour une FIV. oui c'est dans le cadre d'un traitement à 100%, tenez voilà le papier...grrrrr. au bout de trois traitements, au labo, ils ont enfin enregistré qui j'étais. ça fait du bien
- visite chez le spécialiste qui procède à une échographie et examine les dosages hormonaux faits le matin, et ce de manière régulière ; 3/4 d'heure voyage aller, 20 minutes d'attente, puis consultation  : "bonjour, déshabillez vous et installez vous, ça fera 95 euros, au revoir et revenez me voir dans 4 jours" ;   durée de la consultation : 10 minutes, et puis, 3/4 d'heure pour le voyage retour. Au début des traitements, les rendez vous pour l'écho, c'était n'importe quand dans la journée. Maintenant, je peux davantage choisir les horaires tardifs. Comme quoi, il y a au moins un avantage à être vétéran...
Ces deux opérations sont à répéter tous les 3 a 4 jours en moyenne.

Là, à la fin de la première (ou de la deuxième, ça dépend) écho, on sait à peu près quand commencer la suite des réjouissances. Parce que le décapeptyl, ça ne suffit pas; mais par contre,  il faut le continuer jusqu'à la fin ( beeuuuark). Alors on lui ajoute un traitement hormonal supplémentaire, destiné à stimuler la production d'ovocytes par les ovaires. c'est là que la deuxième main pour faire les piqûres devient très pratique. Pour les premiers traitements, j'utilisais du menopur. Maintenant, c'est puregon pen, un vrai progrès : on regarde la dose à injecter, on règle le stylo au bon dosage, et c'est fini.

 Cette partie du traitement, c'est la partie qui fait gonfler. à la fin je ressemble à une boule et je n'ai plus qu'à me laisser rouler pour me déplacer. Tout au long de cette phase, qui dure environ deux semaines, on monitore : on compte les ovocytes, on les mesure, on analyse leur répartition en taille, on regarde la réponse hormonale des ovaires. Et tous les trois à quatre jours, c'est re-prise de sang, et re-consultation : "bonjour, installez vous, ça fera 95 euros, revenez me voir dans trois/quatre  jours, au revoir". La dernière séance arrive alors qu'on pense devoir faire cela pour le restant de ses jours : "Bonjour,  installez vous, ah ils sont murs (les ovocytes), rendez vous a la clinique dans 3 jours, entre temps, piqûre de gonadotrophine pour déclencher l'ovulation demain soir à 22h30. et ça fera 95 euros". 


La piqûre de gonado, c'est une intra musculaire. Faire les sous-cutanées, c'est plutôt facile. Mais l'intra-musculaire, là, on n'a pas encore osé. Donc ça veut dire qu'il faut trouver une infirmière disponible à l'heure dite. J'aime bien déranger les infirmières le soir à 22h30 pour 3 centimes d'euro. Elles aussi d'ailleurs... Et c'est pas du tout stressant de se demander si on en trouvera une qui voudra bien faire la piqûre à l'heure dite.


La piqûre étant faite, le produit déclenche le processus de maturation des ovocytes, pour que la maturité soit optimale au moment de la récolte. C'est l'étape à ne pas rater.


Et après? il faut attendre la ponction : oui, ATTENDRE, une journée entière sans piqûre, sans prise de sang, sans échographie, sans RIEN. Rhhhâââ....quel bonheur! 


lundi 26 novembre 2007

Le Club d'en face

L'autre jour je parlais d'un club, celui des adeptes de la PMA. Il y a un autre club. Celui là compte beaucoup plus de membres. C'est le club des Parents. Je me suis laissée dire que quelquefois, il y avait des gens qui passaient du club de la PMA au club des Parents. Mais c'est une légende, un mythe, qui circule de bouche à oreille. Personnellement je n'ai jamais été témoin d'un truc aussi extraordinaire... Mais on sait jamais...  je préfère faire confiance à la rumeur.

Au boulot, il y a plein de membres du club des Parents. Alors je peux les observer à loisir. Et je note. Dans mon cahier d'observation, j'ai noté que les parents parlaient tout le temps de leur progéniture. Les enfants semblent mobiliser grandement l'attention de parents, et en plus ils semblent être un catalyseur de lien social. Ainsi, parfois (de plus en plus rarement, il faut dire), quand je rencontre un nouveau collègue, celui ci-ci cherche à entamer une conversation bénigne et de bon aloi : 
 "et t'as des enfants?"
"non" réponds je d'un ton qui n'appelle aucune réponse sur le sujet.
silence...le parent carbure... et rame pour trouver un autre sujet. Moi ça me saoûle d'avoir à chercher un autre sujet alors que la question m'a déjà mise en pétard. Alors je laisse ramer.


Je disais donc, le parent parle tout le temps de sa progéniture. Quand deux parents se rencontrent, même si la conversation ne tourne pas sur les enfants au début, à la fin, elle arrive souvent à dériver dessus. A l'insu total des parents, qui n'ont absolument pas conscience de la manière dont leur esprit est obnubilé par leur progéniture. 
Quelque fois dans sa conversation le parent fait preuve d'adoration béate vis à vis de sa descendance, absolument époustouflante et probablement destinée à recevoir le prix Nobel un jour, peut être pour son cinquième anniversaire s'il progresse à ce rythme. Là, j'avoue que quand c'est comme ça, je décroche un peu...


Mais le parent souffre. Sa progéniture est souvent malade : elle tousse, elle mouche, elle braille la nuit, elle vomit, elle a la diarrhée. Là aussi, sauf si l'orateur est particulièrement brillant, j'avoue que quand la conversation en arrive à ce niveau de détail, mon attention s'émousse...

Le parent (que je fréquente peu), semble se livrer à des activités ennuyeuses (emmener les petits au foot, au tennis, leur faire voir le dernier Disney, se déplacer en troupeau en fin d'année pour aller voir le spectacle de Noel que le CE a réussi à dégoter...), mais parle de tout cela avec animation et intérêt, et des fois on a l'impression qu'il trouve ça palpitant. Le parent est donc bizarre...

Ce qui m'amène à une autre réflexion sur le parent. Avant (dans une autre vie), les parents remarquant nos yeux ébahis à la mention des multiples vicissitudes de la vie parentale, nous mentionnaient souvent les plaisirs inégalables de voir grandir sa progéniture.  Maintenant, ils ne disent plus rien, c'est drôle...


Mais des parents, il n'y en a pas qu'au boulot. Il y en a dans la rue, au musée, dans les jardins publics : partout, il y en partout. Là, ils sont souvent accompagnés de leur progéniture. Et cela m'a permis de les observer en situation. Ainsi, j'ai découvert que le parent est sourd. Il semblerait que la naissance d'un enfant fasse perdre des facultés auditives, car le parent est insensible au jérémiades et au vacarme occasionnés par les chamailleries ou débordements de sa descendance.
D'ailleurs, le parent, par mimétisme sans doute, est expansif, et participe souvent au vacarme ambiant, qui devient de ce fait le produit d'une sorte de travail d'équipe. Et là, je m'enfuis en courant.
   

dimanche 25 novembre 2007

Réalités financières

Sur le site de FIVFrance, j'ai lu que 
-une FIV coûtait entre 3 100 et 4 100 euros
-une FIV ICSI coûtait entre 3 300 et 4 500 euros
-une IAC coûtait entre 700 et 1 200 euros
Ces chiffres représentent la part de la sécurité sociale, hors dépassement d'honoraire.
Sachant qu'en France, chaque année, il y a 25 000 FIV, 25 000 FIV ICSI, et 50 000 IAC, le coût total de ces actions de PMA est donc de 195 à 275 millions d'euros. 
 Ca représente la capitalisation boursière de Fleury Michon (3700 employés), ou Bricorama (4200 employés). Ca représente aussi à peu près la somme  volatilisée (240 millions d'euros)  par la caisse des dépôts et consignations lors de ses rachats complètement idiots d'actions  EADS à Lagardère. 
De ces opérations de PMA naissent environ 17 000 enfants. L'effort investi par la collectivité pour la naissance de chacun de ces enfants est donc compris entre 11 000 et 16 000 euros environ. 
A titre de comparaison, une année d'enseignement à un enfant coûte 4500 euros environ à la collectivité.
Voilà des chiffres. Au lecteur de juger de l'intensité de effort financier consenti par la collectivité. Personnellement je trouve ça  assez conséquent, c'est dire si le maintien de la natalité est une priorité dans notre pays.

Les centres de PMA agréés

J'ai trouvé la liste des centres agréés sur le site de l'agence de biomédecine. Cela peut servir.
Cette liste est consultable ici.

jeudi 22 novembre 2007

AAAArrrrrrrrgggggghhhhh

Je crois bien que Calimero n'est pas vraiment mort...Il vit en moi, il a pris possession de mon esprit....aaarrrghhh. Calimero, vade retro, sors de mon corps!
 
trop tard, rrrâââââ...la vie, c'est trop injuste. pourquoi c'est si facile d'avoir des enfants pour certains alors que pour d'autres c'est un vrai parcours du combattant, hein?

Ben c'est c'est ça la vie mon poussin. On n'a pas tous les mêmes chances à la base.

Oui mais pourquoi pour celles pour lesquelles c'est déjà dur on leur demande en plus de bien vouloir avoir l'obligeance d'avoir terminé leurs traitement avant l'âge de 42 ans? Pour certaines qui n'ont pu faire leur vie que tard, c'est dur

Ben mon coco, t'en as déjà vu beaucoup des femmes qui procréent naturellement après cet âge?

Oui mais pour les hommes y a pas de limite

et alors ma petite caille? je pige pas trop 

ben par exemple si l'argument c'est que pour éviter que des enfants nés de parents trop vieux se retrouvent orphelins, les hommes devraient être concernés, non?

Oui mon canard, mais je ne crois pas que la loi d'éthique sur le sujet ait pris cet aspect en considération. A mon avis, seuls sont entamés les traitements qui ont le plus de chances de réussir, et pour une femme, le facteur limitant, c'est l'âge. Pour l'homme, moins. c'est tout. 

Bon ok, mais tu peux me dire pourquoi on nous oblige à passer une batterie de tests invraisembables ? un couple normal qui fait un bébé sous la couette, personne ne va lui dire avant l'acte "stop! police des couettes. j'aurais quelques questions à vous poser : avez vous le sida? l'hépatite?..."

Dans la mesures ou des actes médicaux sont destinés à être faits en grande quantité, autant savoir à quoi on doit s'attendre, non? Et maintenant si tu veux pas une mornifle sur la coquille va falloir te calmer.

Tu me fais suer. t'as réponse à tout. c'est trop injuste. Puisque c'est ça je me casse, tiens. Mais je reviendrai, c'est sûr.

mardi 20 novembre 2007

Sur le WEB

J'ai trouvé un blog qui parle de FIV... en bandes dessinées. On peut la lire à cette adresse. Evidemment, il faut commencer la lecture par la fin, les planches étant intégrées au fil du temps.
En tout cas, il y a du vécu là dedans. Dans certaines planches, je peux très bien me reconnaître.
Bonne lecture.

La Fiv, mode d'emploi 1

Le traitement pour la FIV, en quoi cela consiste t il?

Il y a plusieurs types de traitements, mais je ne parlerai que du mien, le seul que je connaisse à peu près. Je suis un protocole long, qui se décompose en 4 grosses étapes.
A ce sujet on peu aller voir le site de FIVFRANCE, fort bien fait.
Aujourd'hui je vais parler de la première étape.

Elle dure 10 jours environ. Traitement à base de décapeptyl, qui bloque l'ovulation. Piqûre à la maison, par les soins de Monsieur quand cela est possible. C'est mieux, il participe, et mine de rien, en cours de traitement ça devient un peu lourd, et donc l'implication du conjoint dès le début permet de se répartir le travail. Le début du traitement a lieu en principe le 20 eme jour du cycle.

Cette partie là du traitement c'est la partie "qui donne chaud et qui rend gaga". Je m'explique : bouffées de chaleur et sautes d'humeur sont au programme. Ainsi si Monsieur me demande innocemment et sans arrière pensée aucune :
"qu'est ce qu'on fait, ce week end?...",
je suis bien capable de prendre cela pour une attaque personnelle sur un éventuel et hypothétique manque d'activité lié au fait que ben oui mais non mais la FIV ça fatigue tu comprends je peux pas tout faire non plus non mais tu peux pas comprendre j'ai deja des tas d e trucs a penser alors si en plus faut planifier le week end enfin tu vois quoi.
"...parce que j'ai pensé qu'on pourrait alors voir l'expo Courbet".
La stratégie gagnante est donc de rouler sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler :
"ha... ; ben OK"


jeudi 15 novembre 2007

Oui mais

Bof attitude :
"La sécu, c'est des incompétents."
"La sécu, ils remboursent de moins en moins bien."
Oui, mais j'ai regardé mon décompte de sécurité sociale à l'issue de la FIV 3, et j'ai fait l'addition : le total déboursé est de 5000 euros pour le traitement. Dont une grande partie est prise en charge par la sécu.
Alors moi je dis : "la sécu, c'est top"

Le club

Voilà, c'est fait je me lance : je fais un blog sur la PMA. Ma PMA.
Vous allez me dire, c'est quoi cette affaire? Un code secret que seuls les membres d'un club ou d'une confrérie secrète peuvent comprendre? En quelque sorte, oui, car en général, il y a les gens qui comprennent ce terme et tout le jargon associé, et il y a les autres. 
Ceux qui comprennent ce terme sont justement ceux qui ont recours à la PMA, mais le club auquel ils adhèrent n'a rien d'une société secrète, bien au contraire : c'est le club des couples qui ne peuvent pas avoir d'enfant de manière naturelle ; car PMA, ça veut dire Procréation Médicalement Assistée. 
Et il s'agit bien d'un club : il regroupe un ensemble de personnes partageant 
- le même code de langage : " - t'as quoi, toi? 
- moi je suis OPK, et toi ?
 - oh moi c'est mon mari qui est OATS  ; 
- ouais, le remède dans les deux cas c'est la FIV, 
sauf que pour toi c'est la FIV ICSI mais au fond 
ça revient au même" ; 
- les mêmes usages : visites gynéco-piqûres-ponction-implantation-attente ;
- les mêmes aspirations : on veut des bébés, on veut des bébés!
Sauf que le club n'a pas son siège dans une maison des associations, mais dans le cabinet d'un spécialiste ou à l'hôpital ; les adhérents n'ont pas de carte de membre, mais un agrément de prise en charge à 100% de la sécu, et surtout, ils n'ont pas vraiment choisi d'adhérer en premier lieu. 
Chers internautes, si vous voulez savoir ce qui ce passe dans la tête d'une  adepte de la PMA, ce blog est pour vous. Et si vous débutez une PMA, ce blog est aussi pour vous, j'espère qu'il vous servira. Mais ce blog est aussi pour la famille, les amis...bref, pour tout le monde!
En attendant, exercice obligatoire : le parcours. 
Monsieur souffre d'oligospermie, sa production fluctue entre 4 et 8 millions de zozos par ml. Mais, ô chance, ils sont vifs, ils ont l'oeil brillant et le poil lustré.  Comme Monsieur. 
Quant à Madame, elle ne semble pas présenter à première vue de souci majeur.
Historique : 
avril 2006 : IAC (insémination avec conjoint) : échec --> les analyses de Monsieur fluctuent trop, on passe à l'arme lourde, la FIV ICSI (fécondation in vitro avec injection intra cytosplasmique) 
juin 2006 : FIV 1 ; 2 embryons implantés ; échec ; pas de TEC (transfert d'embryon congelé) 
novembre 2006 : FIV 2 ; interruption du traitement la veille de la ponction pour cause de pneumonie 
mai 2007 : FIV 2b ; 2 embryons implantés ; échec ; pas de TEC
octobre 2007 : FIV 3 ; 2 embryons implantés ; échec ; pas de TEC
Voilà. C'est ce qu'on appelle un emploi du temps chargé...
A l'issue des tous ces traitements, il semblerait bien que Madame, à l'instar de Monsieur, soit assez paresseuse, car produisant peu d'ovocytes viables. Mais, bon, il ne faut peut être pas trop demander non plus, à chaque fois deux embryons ont été implantés, c'est pas mal.