mardi 18 décembre 2007

La Fiv, mode d'emploi 4

La dernière partie du traitement.
Si vous avez manqué le début : voir les post de même titre, un peu plus tôt.
Une fois les ovocytes ponctionnés, plus grand chose à faire pour nous, à part attendre. Les labos, en revanche, ne chôment pas : ils sélectionnent les spermatozoïdes produits par Monsieur, les ovocytes considérés comme corrects prélevés chez Madame, injectent les premiers dans les derniers, et les installent dans un petit nid douillet à 37°C.


Nous, de notre côté, on attend le coup de fil du labo, au bout de 24 heures. A ce stade, on a une petite idée du nombre d'embryons produits qui ont commencé à se diviser.
Puis 24 ou 48 heures encore après, c'est la réimplantation. Une sorte de récompense : ça ne fait pas mal, le doc arrive tout joyeux avec sa petite seringue à tuyau : et vous êtes ? en me montrant mon nom sur son dossier. Madame Pamela, réponds je du tac au tac, soucieuse de montrer que je sais lire et qu'en plus je sais qui je suis. et le doc envoie tout ce beau monde (2 embryons) voir la vraie vie, à savoir l'utérus de Madame. 
Une fois que c'est fait, une technicienne vérifie qu'il ne reste plus personne dans la seringue. A la première tentative, il y en avait un qui était resté dans la seringue. Le doc a dit "il y a un petit galopin qui n'a pas voulu venir". Re-belote, donc, pour le retardataire rebelle(il commençait mal dans la vie celui là). Après on reste allongée pendant...ouh...longtemps ( les fesses à l'air au froid avec un juste petit drap pour se couvrir le quart d'heure réglementaire paraît durer l'éternité), histoire que les galopins ne prennent pas la poudre d'escampette sur le champ.
Et voilà. C'est tout. Enfin presque. Il faut quand même s'enfiler des kilos de progestérone, d'aspirine (de l'aspégic nourrisson, ça nous a toujours amusé) , d'antibiotiques, mais c'est un détail. Du coup, cette partie là du traitement fait aussi gonfler. Si on résume bien, il n'y a que la ponction qui ne fasse pas gonfler. Et encore. ça dépend. Boule, je suis une boule...

Ensuite : eh bien attendre. 2 semaines. 2 looonnngues semaines. Pendant lesquelles on passe par tous les états d'âme : ça a marché ; ça a peut-être marché ; c'est foutu ; ouais de toute façon on n'en sait rien ; mais si ça marche pas? non, non. arrêter d'y penser, ça ne sert à rien ; est ce que ça a marché? c'est sûr, ça a marché. en fait on n'en sait rien, mieux vaut ne pas se monter la tête. oui mais... 
et tout ça à peu près 200 fois par jour. Enfin chaque fois qu'on a un moment, en fait.
Du coup il faut s'occuper. travailler. lire. regarder des films. dormir, oh oui dormir, arh la progestérone... enfin n'importe quoi pourvu qu'on pense à autre chose.
Et à la fin, il faut aller au labo. Résultat en fin d'après midi. La journée du résultat, c'est la journée free style au boulot. Poser un jour de congé, il ne faut surtout pas. Alors ces journées là... sont à mettre sur le compte des oeuvres de charité pour mon employeur :  il fait du social en me laissant me changer les idées sans avoir en retour la moindre petite trace de la plus infinitésimale productivité...Mais cela, il ne le sait pas (qu'il fait du social ; pour la productivité, il a bien du voir que c'était moyen) . Ces jours là, je lui suis reconnaissante pour la bonne action qu'il ignore avoir faite.
Puis le résultat. Et le lendemain du résultat, par contre et jusqu'à présent, une petite journée de congé a toujours été la bienvenue.

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