dimanche 2 décembre 2007

Dans la presse

Un article du point daté du 23 novembre 2007.  ahurissant... Enfin, on peut le lire en cliquant ici. J'ignore qui est malhonnête dans cet article : le journaliste? l'interviewé? les deux? je pencherais bien pour les deux.
Une ou deux réflexions à propos de cet article :
l'article commence comme cela : les résultats de la FRANCE et matière de PMA sont mauvais. Et d'où cela vient-il ? pour savoir, on interroge Frydman, le père de la FIV française. Son intérêt, à ce brave homme, n'est certainement pas de faire de vagues sur le corps médical et l'organisation de la PMA en france, on s'en doute. Donc attention, ce mauvais résultat n'est pas lié à un problème de fond. Ca vient de ces imbéciles de couples infertiles qui font chuter les taux de réussite moyens. De la faute à la sécu, qui rembourse trop facilement. et du tourisme médical, favorisé par la sécu. 
Car c'est bien connu. Faire un traitement FIV, c'est aussi facile et léger que de prendre un cachet d'aspirine... Et puis, le diagnostic d'un médecin, c'est sacré. Quand un médecin dit "non, zéro chance", figurez vous qu'il y a des patients qui ont l'outrecuidance d'aller demander un second avis...scandaleux ! 
Et puis, quand on dit à un patient qu'il a zéro chance, figurez vous qu'il a quelque fois l'insolence de se demander la justification du chiffre avancé...Ah bon? et l'on sait à l'avance quelles sont mes chances de réussite? Voyons, regardons les publications... de l'agence de bio-médecine. Mais il n'y a... rien dans ces publications. Rien qui permette à un patient, à partir de la connaissance de son cas personnel, d'évaluer ses chances de réussite. 
Examinons donc l'équivalent anglais de ladite agence... Elle publie des chiffres beaucoup plus complets (au moins les résultats par tranche d'âge, ce qui paraît être le minimum), et sur des plages de temps qui s'étalent de 1991 à 2006. Les chiffres de l'agence française, eux démarrent en 2002. C'est pas pour dire, mais ils sont méchamment à la bourre, dans cette agence. Ah, mais oui, c'est vrai, ils ont été créés il y a juste 2 ans. Alors que la PMA existe depuis 25 ans en France. 

Donc, pour résumer, un patient n'a d'autre choix que de faire confiance à ce que dit le médecin. Et pour un patient, la parole d'un médecin vaut celle d'un autre, alors... 
Ensuite, la sécu rembourse trop facilement, ce qui favorise les dérives. OK. On a vu dans un de mes billets que cela coûtait cher à la sécu.  Mais il ne faut pas oublier que la facture n'est pas tout à fait nulle pour l'assuré, surtout si son budget est serré. Si la sécu rembourse bien, c'est que c'est un choix de société. Et je ne vois pas trop à quel abus on peut se livrer en entamant les traitements à répétition, à part se foutre dans la merde financièrement et médicalement. 
Alors pourquoi ne pas assumer et dire tout simplement qu'on souhaite changer les choix de société? Car cela, je peux l'entendre. Mais essayer de dire : " la PMA, regardez ce que ça coûte pour le résultat que ça donne", et ensuite tout coller sur le dos des patients qui "abusent" et des "mauvais médecins", là je trouve que le procédé est malhonnête et calomnieux.
 
Enfin, quid des recherches sur les causes de la stérilité avant d'entamer la FIV. Parce qu'honnêtement, on savait que le problème venait de Monsieur, mais on a tout de suite été collé dans le circuit IAC/FIV. Il a fallu que ce soit Monsieur, qui prenne personnellement la décision de faire faire des investigations par un urologue. Bon, à la fin, on a vu qu'il fallait quand même faire les FIV. Mais ce genre d'investigation, il me semble que c'est au médecin de la prescrire, avant toute chose.

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